Rapport d’un voyage de pêche à l’omble chevalier

Nous venons tout juste de recevoir une lettre de M. Jacques Brault qui est un chroniqueur au magazine  Québécois « Pêche à la Mouche ».  M. Brault à pêcher avec nous à la mi-août, avec deux de ses amis; M. Howard Bussey de Montréal, Québec et M. Bernard Bourgeacq de l’Ile de la Réunion, France. La lettre nous est parvenue avec quelques images que nous partageons avec vous.

Notre rêve devient réalité lorsque l’hydravion amerrit en douceur sur l’élargissement du cours d’eau et glisse gracieusement vers un gros rocher d’où pendent des pneus pour amortir le choc de l’accostage. Nous prenons nos cannes et sacs à dos, et suivons notre guide. Nous gravissons un promontoire rocheux et effectuons une marche de vingt minutes pour parvenir aux rapides.

L’eau est d’une limpidité incroyable. Nous distinguons chaque pierre sur le lit de la rivière et comble de bonheur, nous apercevons les nageoires blanches d’un banc d’ombles arctiques qui se déplacent au fond de la fosse. Nous lançons nos petites nymphes, mes deux compagnons et moi, et nous les laissons caler avant de les ramener par secousses.

Au premier lancer, nous sommes tous les trois reliés à une torpille argentée qui s’élance d’un bout à l’autre de la fosse. Quelle puissance et quelle endurance! Je crois qu’un omble lutte davantage qu’un saumon.

À la fin de cette première journée de pêche, nous avons pris plusieurs ombles chacun, d’un poids variant entre cinq et dix livres.

Nous sommes à la pourvoirie Rapid Lake Lodge et pêchons les fosses inférieures de la rivière Baudoncourt. L’endroit est superbe.

Durant notre séjour de cinq jours de pêche à la mi-août 2012, ce scénario s’est reproduit en maintes occasions, ce qui a fait de cette expédition un voyage tout à fait exceptionnel.

Et comme tous les déplacements aux rivières se font par hydravion, nous avons également survolé des paysages à nous couper le souffle : des canyons, des montagnes de roc et des rivières émeraude et turquoise.

Un voyage à combler nos rêves, probablement le plus beau que nous ayons fait.

Jacques Brault; chroniqueur pour la revue Pêche à la Mouche.

Crédit photo: Jacques Brault, Montréal, Québec.