Rapport d’un voyage de pêche dans le Grand Nord Québécois

Écrit par Bob Erickson

Ma passion est la pêche à la mouche aux espèces en eau froide et particulièrement pour l’omble chevalier. J’ai eu l’occasion de pêcher des ombles chevaliers au Labrador en 2006 et ce fut un des moments les plus mémorables de ma vie. C’est n’est pas seulement par sa beauté et sa capacité de combattre que l’omble chevalier me captive, mais également par le magnifique lieu nordique où il vit. J’ai un camp au Nord-Ouest du Maine où je pêche la truite mouchetée et le saumon d’eau douce et ici au sud du 48 ième parallèle la pêche est au meilleur que l’on puisse avoir a cette latitude. Il faut aller loin au nord pour pêcher l’omble de l’Arctique et le moment était venu d’entreprendre ce voyage de pêche. Lorsque j’ai entré « pêche à l’omble chevalier » sur google, il n’y a pas eu énormément de sites qui se sont affiché. Il y a un site qui m’a vraiment sauté aux yeux, Rapid Lake Lodge. Je suis entré aussitôt en contacte  avec le propriétaire, Alain Lagacé.  Il ne m’a pas pris de temps pour me convaincre que le camp Barnoin sur la côte Est de la baie d’Ungava était l’endroit que je voulais me rendre. Je pêcherais alors les fameux ombles chevalier de l’Ungava.

J’ai informé  Alain que mes intentions étaient relativement simples. Prendre quelques ombles chevaliers, voire un ours polaire et mangez de l’omble chevalier en sushi. Il m’a assuré que cette demande serait assez simple à combler. En fait, tous mes souhaits ont été réalisés dès le premier jour! Mon nouveau partenaire de pêche de voyage est M. Colin Russ en provenance du Pays de Galles, au Royaume-Uni. Dès le premier jour Colin et moi avons pêché près de la mer dans les premiers bassins de la Rivière Baudoncourt. Il nous a pris un certain temps pour bien maitriser  la façon de pêcher ces ombles. J’ai décidé de pêcher avec des nymphes, tout comme je fais au Maine et cette technique s’est avéré extrêmement  efficace. Le nombre d’ombles chevaliers est phénoménal. À chaque marée montante, une nouvelle vague d’ombles chevaliers arrive en eau douce. Je n’ai jamais ressenti de force comparable à celle des ombles chevaliers se nourrissant vigoureusement dans la baie d’Ungava. J’ai été surpris par les ombles chevaliers d’eau douce au Labrador, mais ici les ombles chevaliers en provenance de la baie d’Ungava c’est une tout autre classe de combat, de taille et de beauté. En avant midi, un ours polaire est venue pêcher près de nous. Tout de cet animal était magnifique, mais je n’oublierai jamais la taille de ses pattes avant qui était de la grandeur d’un gant de baseball. Alain nous a dit que c’était une des plus intéressantes observations d’ours polaires qu’il a eu l’occasion de faire au cours de ses nombreuses années dans l’Ungava. Cette soirée-là mon troisième demande s’est réalisée; en entrées, sushi d’omble chevalier prit seulement quelques heures auparavant. Incroyable. Littéralement je suis comblé.

Les jours suivants; les vols en hydravions m’ont fait réaliser à quel point l’impacte humain d’aujourd’hui et celui du passé reste pratiquement inexistant. Le grand-nord Québécois est une authentique région sauvage. J’e suis de retour de ce voyage depuis plus d’un mois et il est fréquemment que mes pensées s’évadent en pensant aux ombles chevaliers, ours, rivières, nouveaux amis et un pays exceptionnel.  À seulement un jour de vol de la maison se trouve un monde extraordinaire et peu connu.

Bob Erickson